La foi bahá’íe est une religion mondiale et indépendante. Son fondateur Baha'u'llah, naquit dans une famille noble de la Perse. En 1863, il annonça qu'il était Celui promis par tous les Prophètes du passé. Il subit 40 ans d'exil et d'emprisonnement, période pendant laquelle il écrivait de sa main ou dictait à ses adeptes les enseignements composant son message à l'humanité. Parmi ses nombreux ouvrages figurent des lettres et épîtres adressées aux principaux chefs d'Etat et responsables religieux de son époque. Son quatrième et dernier lieu d'exil fut la colonie pénitentiaire de St. Jean d'Acre en Palestine, qu'il rejoignit en 1868. Les conditions de sa détention furent adoucies pendant les dernières années de sa vie terrestre, et c'est dans une maison non loin de cette localité qu'à l'âge de 75 ans, il quitta paisiblement ce monde, en 1892. Dans son Testament, Baha'u'llah désigna son fils aîné, Abdu'l-Baha, comme l'interprète de ses enseignements. En même temps, il lui conféra les pouvoirs nécessaires pour diriger la communauté et guider les croyants après lui.
Dès l'enfance, Abdu'l-Baha partageait les souffrances de Baha'u'llah. Une fois adulte, il devenait l'aide constant de son illustre Père. Après la mort de Baha'u'llah, Abdu'l-Baha resta prisonnier de l'empire ottoman jusqu'en 1908. Libéré de la prison à l'âge de 65 ans, il entreprit une série de voyages qui l'amenèrent en Egypte, en Europe, et en Amérique du Nord, pour exposer les principes de la nouvelle Foi et stimuler les croyants dans leurs activités. De retour en Palestine, il mourut en 1921. Sa vie était et continue à être l'exemple parfait pour tous les croyants.
Avant de quitter ce monde, Abdu'l-Baha désigna son petit-fils Shoghi Effendi comme Gardien de la foi, chargé de préserver l'unité des croyants et de coordonner leurs activités. Aujourd'hui, la direction de cette communauté est assurée par la Maison Universelle de Justice, institution collégiale ordonnée par BahaÙ'u'llaÙh. Celle-ci est composée de neuf membres élus par les délégués de toutes les communautés nationales lors d'une convention internationale qui a lieu une fois tous les cinq ans.
Avec plus de six millions de croyants qui vivent dans plus de 110 000 localités et réparties dans tous les pays du monde, la Foi Baha'ie est aujourd'hui l'une des religions les plus répandues de la planète. En effet, selon l'Encyclopédie Britannique, édition 1987, elle vient en seconde position après le christianisme, du point de vue du nombre de pays et territoires où elle est implantée. Outre sa répartition géographique, qui reflète sa diversité culturelle et ethnique, la Communauté Baha’ie se distingue par son dynamisme et sa croissance rapide. Elle compte en son sein des membres de toutes les races et ethnies qui composent la famille humaine.
L'unité de l'humanité est le pivot central autour duquel tournent les enseignements Baha'is. Baha'u'llah dit : " Vous êtes les fruits d'un même arbre, les feuilles d'une même branche " et encore : " La gloire n'est pas pour celui qui aime sa patrie, mais pour celui qui aime le monde entier. "
• L'unité de la religionLa base de toutes les religions est la même. Baha'u'llah dit : " Tous les peuples du monde, de n'importe quelle race ou religion, dérivent leur inspiration d'une seule source et sont les sujets d'un seul Dieu. La différence entre les ordonnances sous lesquelles ils se trouvent peut être attribuée aux diverses nécessités et aux divers besoins de l'époque à laquelle elles ont été révélées. Mais toutes furent ordonnées par Dieu. Ils sont le reflet de sa volonté et servent le même but.”
• La recherche indépendante de la véritéTout être humain a le droit et le devoir de rechercher la vérité et d'assurer ses responsabilités dans le domaine spirituel. Dans ce domaine toute contrainte est inadmissible. Baha'u'llah nous demande de déchirer les voiles de nos désirs égoïstes, de briser les idoles de l'imitation aveugle et d'examiner toute chose d'un œil pénétrant. Il nous assure que chacun de nous a la capacité de distinguer le vrai du faux et que nous serons responsables de nos choix, car la foi de chacun ne peut dépendre de personne d'autre que de lui-même
• La paix universelleLa foi Baha'ie enseigne que la paix mondiale est non seulement possible, mais inévitable. Cette paix constitue la prochaine étape dans l'évolution de la société humaine. Baha'u'llah est venu pour révéler aux hommes les conditions de sa réalisation. Les efforts déployés dans ce sens doivent s'appuyer sur le principe de l'unité du genre humain, car, selon Baha'u'llah : " le bien-être de l'humanité, sa paix et sa sécurité ne pourront être réalisés avant que son unité ne soit fermement établie. “
• L'abandon des préjugésLes préjugés sont à l'origine de la plupart des guerres et autres maux dont souffre l'humanité. Les préjugés de religion, de race, de nation et de rang social sont de véritables poisons. L'antidote de tous ces préjugés est la reconnaissance de l'unité du genre humaine. Abdu'l-Baha dit : "La seule différence réelle entre les hommes réside dans le degré de fidélité ou d'obéissance aux lois de Dieu. Les uns sont endormis, ils ont besoin d'être éveillés ; d'autres sont comme des malades et doivent être traités avec soin et tendresse. Certains sont comme des enfants ignorants et doivent être éduqués pour parvenir à l'âge mûr. Mais tous sont les récipients de la bonté et des bénédictions de Dieu ".
• Le choix d'une langue universelleL'un des grands pas vers la paix mondiale sera l'établissement d'une langue universelle auxiliaire. Baha'u'llah conseille aux autorités civiles de tous les pays de se concentrer pour choisir ensemble l'une des langues existantes ou une langue nouvelle et d'adopter une mamelle ou formera plus qu'une seule partie, un seul foyer. "
• L'égalité des droits de l'homme et de la femmeL'homme et la femme doivent jouir des droits égaux et bénéficier de la même éducation et des mêmes opportunités. Abdu'l-Baha dit : “ Comme l'oiseau, l'humanité possède deux ailes, l'une mâle, l'autre femelle. Si les deux ailes ne sont pas également fortes et mues par une force commune, l'oiseau ne pourra s'envoler vers le ciel. "
• L'harmonie entre la religion et la scienceComme la science, la religion a pour objet la recherche de la vérité. Leurs approches sont complémentaires. La religion sans la science devient la superstition, alors que la science sans la religion sombre dans le matérialisme. Pour que l'humanité puisse progresser, la science et la religion doivent travailler ensemble.
• L'éducation universelleBaha'u'llah insiste sur la nécessité pour chaque être humain de recevoir une bonne éducation. Il considère l'éducation des filles même plus importante que celle des garçons, car des filles sont les mères futures et, par conséquent, les premières éducatrices de la prochaine génération.
• La solution spirituelle des problèmes économiquesLes enseignements de Baha'u'llah traitent également des problèmes économiques et sociaux les plus cruciaux de notre époque. Dans ses écrits, la justice sociale est un thème important, ainsi que l'élimination des extrêmes de richesse et de pauvreté. La solution de tous ces problèmes exige une approche nouvelle fondée sur des valeurs et principes spirituels tout en utilisant les connaissances pratiques des experts d'un large éventail de disciplines.
• L'unité et la concorde : but essentiel de la religionBaha'u'llah écrit " Le but de la religion révélée du ciel de la sainte volonté de Dieu est d'établir l'unité et la concorde parmi les peuples du monde; n'en faites pas une cause de dissension et de lutte."
La Foi baha'ie est arrivée en Afrique, à partir du Nord, en Egypte et au Soudan à la fin du siècle dernier, et en Afrique de l'Est et Australe par la suite, puis ce fut le tour de l'Afrique de l'Ouest, à partir de 1953, pendant la période connue sous le nom de "Croisade de 10 ans" (1953 - 1963) dont l'objectif était d'ouvrir les territoires et les îles du monde à la Foi baha'ie.
Le titre de Chevaliers de Baha'ú'llah au Togo fut donné par le Gardien de la Foi : Shoghi Effendi à trois (3) croyants qui ont ouvert le Togo à la Foi baha'ie au cours de cette période de 10 ans. Cet honneur est revenu à Monsieur David Tanyi, pionnier du Cameroun (à qui la "Main de la Cause de Dieu" Enock Olinga de l'Ouganda avait enseigné la Foi); à Madame Vivian Wesson, une américaine, (de race noire, aujourd'hui on dirait afro-américaine) et à Mme Helen Reech, (une blanche américaine). Ces trois croyants baha’is s’étaient, tour à tour, établis à Lomé pendant quelques temps où très tôt les tout premiers croyants togolais ont adhéré à la Foi. Certains des premiers croyants togolais étaient - Bruno Adjakly de Zalivé (décédé en 1988) - Michel Kokou Nègblé Attigah de Noépé (décédé en 1995) et bien d’autres.
De la période allant de 1954 – 1972, la Communauté baha'ie au Togo était limitée au Sud du pays dans la région maritime. C'était surtout dans les communautés locales de Lomé, Agouènyivé, Zalivé, Zowla, Noépé, Kévé, Tabligbo, Kouvé qui étaient les plus actives où des activités baha’ies avaient lieu avec enthousiasme.
Au Togo, la Foi Baha’ie fut reconnue plus tard par le gouvernement de la République Togolaise en 1973 avec le récépissé de déclaration d’association (Numéro 303-INT-APA du 23 Février 1973) et publié au Journal Officiel de la République Togolaise du 1er Mars 1973 à la page 122. Lorsque en 1978, les confessions religieuses avaient été interdites d’activités, la Foi Baha’ie ne figurait ni dans la liste des « interdites » ni dans celle des « autorisées ». C’est alors que dans le respect des textes en vigueur au Togo et en accord avec le principe baha’i de la loyauté envers le gouvernement, l’Assemblée Spirituelle Nationale des Baha’is du Togo avait dans un premier temps demandé aux communautés baha’ies locales de suspendre toute activité et avait par conséquent introduit une demande auprès des autorités compétentes pour savoir plus précisément le statut de la Foi. En réponse, le 15 mai 1979, un arrêté du Ministre de l’Intérieur fut envoyé à tous les commissaires régionaux et chefs de circonscriptions administratives (Préfets maintenant) pour leur indiquer que la Foi Baha’ie ne fait partir des sectes religieuses dissoutes par l’ordonnance N° 78-19 du 29 mai 1978. C’est alors que les activités ont repris dans les localités sur la décision de l’Assemblée nationale.
Le Plan de Neuf (9) ans : de 1964 à 1973, et le Plan de Cinq (5) ans de 1974 à 1979 ont constitué des périodes importantes pour la Foi. Plusieurs familles de pionniers se sont installées au Togo : on peut noter, M. et Mme Khelghati, M. et Mme Murday, M. et Mme Allen, une partie de la famille Sobhani, la famille Pochon, …
Suite à une Conférence d'enseignement qui a eu lieu à Lomé pendant l'été 1973, des équipes d'enseignants itinérants se sont déplacées jusqu'à Sokodé pour essayer d’ouvrir des localités. Par la suite chaque période de vacances scolaires a constitué un temps fort pour l'enseignement itinérant : Mango, Atakpamé, Sotouboua, Bassar, Amlamé, Badou, Guérin Kouka furent ouverts à la Foi à Baha’ie au cours de cette époque.
En 1974, Une Assemblée Spirituelle Nationale (Région de Dahomey, Togo, et Niger) a été élue lors de la Convention nationale qui a eu lieu à Cotonou au Dahomey les 4 et 5 mai 1974.
Election de la première Assemblée Spirituelle Nationale des Baha'is du Togo eut lieu au domicile de M et Mme Murday, derrière le Lycée de Tokoin. Les membres de la première Assemblée Spirituelle Nationale des Baha'is du Togo élue 1975 à Lomé étaient: Dr. Khelghati Amru’llah, Michel Attigah, Bruno Adjakly, George Allen, Merlo Murday, Mme Murday, Tarénoa Madéna Dominique, Johnson Jérôme, Jacques Pochon.
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